Campagne militaire [PV: Lalin Lusin][Clos]

Le temps était à l'orage. Une pluie diluvienne noyait sous ses flots le pays. Un temps annonceur de mauvais présages.

-Majesté, Majesté ! s'écria un éclaireur trempé jusqu'aux os. J'ai de bien triste nouvelles. Un régiment d'humains ont envahis le village de Zacaria. Cela fait maintenant 2 jours qu'ils maintiennent la position. Le capitaine Ricardo de la 17ème légion a été tué au combat. Ils retiennent le reste de son unité et les villageois en otage. D'après un survivant, quelques sujets du roi Lupin sont aussi retenus en otages. Que doit-on faire ?

Je réfléchis un moment. Le village était à 3H de routes. Afin d'améliorer mes relations quelque peu bancals avec Lycaon, je décida d'y aller moi-même. "Je suis un roi guerrier. Je mourrais sur le champ de bataille"

-Je vais y aller. Appelle les soldats de la réserve. Mène-les à la porte nord dans 30min.

Sur ce, je me leva et parti dire au revoir à ma tendre épouse. Comme d'habitude elle s'inquiéta mais je lui promis de revenir en vie. On ne tue pas Vhan Crocgivré si facilement. J'enfila une cape pour me protéger au maximum de la pluie. Je siffla et mon fidèle Albireo arriva. étant "légèrement" différent des autres animorphes, l'équitation m'est interdite. Il me fallait donc un moyen de locomotion plus costaud qui ne craignait pas un gros chat tel que moi. Rien de plus normal que Albireo fut tout désigné. C'était un magnifique tigre blanc des montages du nord. Une bête sublime est dangereuse à la fois. Un peu comme moi d'ailleurs (looool).

-*en langage animal* Vhan, où allons-nous ? Je sens l’excitation te gagner.
-*utilisant le même langage* Effectivement je suis excité. Nous partons en guerre.

Je monta sur mon fidèle serviteur et il m’emmena à ladite porte. Les citoyens me saluaient sur mon passage. Mes guerriers arrivèrent en temps et en heures. Tous étaient parés des même tenues aux armoiries du royaume. Tous avaient le regard dur et concentré des hommes qui allaient affrontés leurs destins. Tous se battaient pour la liberté. Un petit discours à la foule s'imposait.

-Peuple d'Amalys ! Regardez bien ces valeureux combattants qui oeuvrent pour la paix ! Ils représentent le futur de notre nation. Encouragez-les afin qu'aujourd'hui nos ennemis soient terrassés !

Une ovation se fit entendre dans les rues. Nous partîmes en trombe vers le front.
3heures plus tard, nous arrivions en vue du village. Je fus sidéré par le nombre toujours croissant d'humains qui se trouvait là. Mes derniers renseignements m'informaient d'à peu près 200 humains. Or ils se trouvait là près de 500 têtes ! Nous n'étions que 250. Didé, mon second, s'approcha.

-Majesté nous sommes en sous-effectif. Peut-être devenons attendre les autres légions ?
-Non. L'effet de surprise nous sera d'autant plus bénéfique. Ils ne s'attendent pas à ce que nous réagissons si vite.

Parmi les otages retenus sur la place public, je remarqua une tête qui m'était familière. "Lalin ? Cette jeune demoiselle que j'ai secouru ? Que fait-elle là ?". Je ne pouvais toléré qu'une personne si charmante soit détenue par nos ennemis. Albireo poussa un rugissement retentissant, ordonnant l'offensive. L'objectif prioritaire était de sécuriser le village. Puis de repousser cette vague d'envahisseur.

C’était une journée comme les autres quand c’est arrivé. Une journée belle et agréable. Une journée tranquille où l’on croise ses amis, on rit avec eux, on bavarde de tout et de rien. Notamment ces derniers temps de mes rencontres récentes qui sortent quelque peu de l’ordinaire. Ses amis avec qui on se sent bien, chez soi, à l’abri. Dont on repousse le moment où il faut les quitter. Puis on rentre chez soi et on sourit à nos parents. A ces parents qui nous aiment, bien qu’ils ne soient pas à l’origine de notre naissance. Avec qui, comme avec ses amis, mais en plus intense peut-être, on se sent chez soi, aimée, à l’abri, dans un contexte familier et agréable.
C’était une de ces journée où je rentrais de la cueillette, tâche familiale qu’on exécute chacun son tour au fur et à mesure des jours. Je n’avais pas eu de client.
En rentrant à la maison, j’aidais ma mère à préparer le repas avec les fruits de mon travail de la journée. Mon père était dans la cabane, à la lisière du bois, surement en train de trier, ranger, nettoyer et aiguiser ses armes : il était très friand des armes blanches. Les bois qui s’étendaient à côté étaient la frontière entre le royaume lycan et le royaume animorphe, et débouchaient sur les Collines de Zhall.
Je commençais à installer le couvert sur notre table en bois (bien rectangulaire au départ, mais qui, au fur et à mesure des ans, s’était un peu arrondi), quand j’entendis un bruit. Mon sang se glaça. Je restais figée sur place. L’alarme à l’invasion venait de retentir sourdement en provenance du royaume animophe, mais ne s’acheva pas comme elle aurait due : on l’avait coupée avant. Mais plus que cette sonnerie qui était déjà un présage sinistre, des cris d’horreur de peur et de souffrance se firent entendre.
J’avais grandis avec les animorphes pour voisins, en plus de notre meute. Et je les aimais beaucoup, surtout depuis ma rencontre avec leur roi. J’avais toujours pue passer la frontière entre les deux royaumes sans aucun problème, la foret étant assez dense, la région assez reculée. Et là, je n’allais pas laisser des humains leur faire du mal sans réagir ! Etrangement, j’étais plus puissante que mes parents, alors que nous étions tous née loups. Cette particularité rendait mon ouïe plus performante que la leur, et me permis donc de partir discrètement sans qu’ils se doutent que je partais me battre pour les animorphes face aux humains. Ça m’évitait les « soit prudente » « n’y va pas ce ne sont pas tes affaires » et autres phrases du genre.
Là un bruit sourd et cassant m’indiqua qu’une porte venait d’être défoncée. Prise de colère je me dirigeais vers la mienne, déterminée, tentant de ne pas montrer mon agitation à mes parents. Je traversais la forêt en trombe, invoquais la foudre et lui ordonnais de s’abattre devant les humains pour les déstabiliser le temps que j’arrive (malgré tout, je ne tenais pas à les tuer, seulement à leur donner une bonne raclée pour qu’ils rebroussent chemin et les laissent tranquilles ), puis, sans avoir à me concentrer longtemps grâce à l’habitude, je ressentis l’électricité en moi, la dirigea vers la « sortie énergétique principale » de mon corps, c’est-à-dire mes mains, et, après en avoir mesurer et calibrer la puissance, l’adaptant à mes adversaires, je les « arrosais » avec.
Ils ne s’attendaient pas à ça. Aussi, leurs confrères se ruèrent sur moi, abandonnant leurs premières cibles. Je leur fi subir la même chose. Mais là c’est moi qui fus surprise : il en arrivait de tout part. Si ça continuait à cette allure-là, je perdrais bientôt toute ma ressource électrique- que je n’avais pas rechargée depuis un moment- et ne pourrais plus invoquer la foudre, je m’épuisais...
Le nombre d’humain ne cessait d’augmenter, et je puisais jusqu’à mes dernières forces, en vain. Je commençais à sombrer, et je sentis une odeur âcre, rouillée, mais j’étais trop épuisée pour en reconnaitre l’origine, et perdis conscience…
Quand je me réveillais, j’étais « vide », et mis un moment à me rappeler ce qui s’était passé et à comprendre où je me trouvais. Tout d’abord je me rendis compte que j’avais froid. Puis au fur et à mesure que je reprenais conscience je compris qu’il pleuvait, que je n’étais pas seule, entourée de lycans de mon villages que je connaissais- et qui étaient visiblement soit venu ici pour aider eux aussi, ou pour rendre une visite à leurs amis- , ainsi que d’animorphes, et qu’on était encerclait par des humains en tenue de guerre. On était dans un village animophe, prisonniers, ligotés pour certains, et c’était mon cas (une corde en caoutchouc ! XP Saleté d’humains ! Je ne pouvais pas utiliser mon aptitude électrique), envahie par des humains, cet endroit était devenu notre prison… J’avais aussi une fine ligne de sang séché qui partait de mon nez pour atteindre mon menton avant d’atterrir sur mon haut bleu- un haut simple, pour les tâches qui ne nécessite pas de coquetterie, comme la cueillette – et de former une tâche marron.
Nous restâmes ainsi, ligotés, sans abris face à cette pluie incessante, terrifiante, de mauvaise augure, à même le sol, les uns contre les autres, dans la place public, pendant ce qui me semblait une éternité, mais je crois n’avoir vu passé qu’une seule nuit, une nuit sans lune, jusqu’au moment où les humains, qui passaient jusqu’à présent devant nous en nous méprisant, se mettent à s’agiter et à nous ignorer. Me concentrant sur mes deux sens principaux, je fermais les yeux, inspirais profondément et tendis l’oreille. Par mon ouïe je n’appris rien, mais mon odorat lupin surdéveloppé (le plus développé de toutes les races) détecta des effluves félines qui ne venait pas des autres prisonniers animophes. Je repris espoir et rouvris les yeux, cherchant les propriétaires de cette flagrance. Mais mon corps endoloris par le manque de mouvement à long terme, me rendis la tâche plus difficile. C’est donc avec peine que je croisais le regard de Vhan Crogivré, le grand souverain animorphe qui m’avait sauvée il n’y a pas si longtemps que ça et qui, dans cette situation me semblait terriblement familier…

S'en était trop. Tout mon pelage se mit à durcir sous toute cette colère qui montait en moi. La folie humaine n'avait que trop durer. Albireo me mena droit sur la première rangée d'hommes. Je m'appuya sur son dos et fis un majestueux saut. M'éleva très hauts dans le ciel, laissant mon fidèle ami réduire en charpie la première victime d'un longue série. Je savait que ce que j'allais faire allait me coûter beaucoup, mais parfois il faut prendre des risques !
Me souvenant des leçons de magie, je rassembla en moi toute l'énergie environnante en moi. Puis je la canalisais de sorte à former avec ma volonté le sort que je voulais lancer. La troisième étape consistait à utiliser le pouvoirs des mots pour donner forme à cette volonté.

-Par le pouvoir ancestrale des Crocgivré ! Les larmes givrantes !

La magie en moi se libéra tel un barrage cédant sous le poids de son eau. Elle transforma une grande partie des gouttelettes en énormes stalactites. Ces pieux acérés vinrent se planter droit sur nos ennemis, bien trop peu malheureusement. Seulement une cinquantaine périt. J’atterris agilement sur un toit proche. Je ne pus bouger pendant un moment, épuisé par la dépense très coûteuse. Je regarda vite fait le combat. Cela s'annonçait plutôt bien. Les humains se battaient vaillamment mais ils ne pouvaient pas contrer mon armée. Je tenta avec succès de me relever. Les otages. Je fonça directement vers le centre du village. Je sauta sur un humain très lourdement armé. Surpris, il ne put esquiver mes deux pattes arrières le projeter sur deux de ses copains. ) peine prenaient-ils conscience de ma présence que j'arracha d'un coup de griffe la tête d'un archer. Un spadassins me fonça dessus, brandissant une lourde hache. Je l'esquiva aisément et lui défonça le thorax. En deux temps trois mouvements je me débarrassa des geôliers restants. Je n'étais pas très joli à voir. Mon poil était souillé de sang. Les villageois explosèrent de joie en me voyant. D'un mouvement ferme, je leur intima le silence. L'heure n'était pas aux réjouissances. Je m'empara des clefs et entrepris de libérer le premier otages, qui alla secourir les autres. Un soldat de mon défunt capitaine Ricardo me dit alors :

-Je suis terriblement confus et honteux d'avoir perdu Majesté. Je ne suis pas digne de notre peuple.
-S'en est assez. *calmement* Tu as fait ce que tu pouvais. Si tu veux vraiment servir ta nation, ta place est au combat aux côtés de tes frères d'arme.

Il rassembla ses hommes et partit en direction du carnage. Je me dirigea enfin vers Lalin et nos partisans Lycans. Je libéra comme précédemment le premier otage qui alla libérer les autres. Puis, d'un geste vif et précis, je découpa les liens en caoutchoucs de mon amie.

-Est-ce que sa va ? Tu as besoin d'aide ? J'ai une armée en déroute si tu veux en découdre ! Hahaha !

Quand le roi animophe me libéra lui-même, il était recouvert de sang mais gardait pourtant une imposante dignité, pleine de noblesse et d'une grâce féline. En plus de la joie que m'apportait sa présence et son secours, je fus excité par le combat environnant, je brûlais d'envie de m'y joindre, et fus ravie qu'il me propose d'y participer. Plus louve qu'humaine à cet instant, j'avais soif de vengeance, et répondis avec le peu d'humanité qui me restait à cet instant :

- C'est exactement ce qu'il me faut ! Encore une fois je ne vous remercierais jamais assez pour m'avoir encore sauvée, et j'espère commencer à payer ma dette en vous aidant à les combattre, lui répondis-je, une lueur lupine, sauvage, prédatrice, dans les yeux.

Sans attendre qu'il me réponde et pour illustrer mes paroles, je me tournais vers la bande de soldat humains le plus proche, enlevais mon haut bleu, et mon pantalon, et, me transformant dans un saut dirigé vers eux, leur sautais dessus toutes crocs dehors... Jouant avec les humains présents comme avec des jouets, je libérais, sans vraiment le contrôler, une agressivité, trop longtemps accumulée lors des pleines lunes, maîtrisée et refoulée. Puis au bout d'un moment, je parvins à avoir accès à des pensées humaines, et, réalisant que je venais, pour la première fois de ma vie, d'enlever celle de plusieurs autres êtres, je me statufiais. Mais pas tout à fait à cause de ce que je venais de faire, mais plutôt parce que j’étais surprise de la facilité avec laquelle je l'avais accomplie, et parce que je ne culpabilisais pas autant que ce que je me l'étais imaginé. Mais m’arrêter en plein combat après avoir tuer plusieurs humains armés, n’était pas du tout une bonne idée : une douleur fulgurante, se répandis dans tout mon corps en commençais pas mon flanc droit, et m’arracha un cri de douleur (sous forme de couinement aigus du à ma forme lupine). C’était de l’argent. Cela ne pouvait être que cela, il n’y a que l’argent qui nous procure une douleur pareil, la douleur la pire qui soit, lorsque cela ne nous tue pas. Heureusement j’étais touchée au flanc, ce ne serait donc pas mortelle si je le retirais avant les 3 prochains jours. J’avais beau savoir cela, la douleur qui me clouait au sol avec une force digne d’un dieu, avait une apparence de mort. Je ne pouvais pas bouger mais je ne devais pas non plus rester ici comme ça. Couchée sur mon flanc gauche, je pris une grande inspiration, qui me fit terriblement souffrir, et penchais ma tête vers l’origine de la douleur. Ma vision étant devenu floue, j’eu un mal fou à distinguer le manche de l’arme dont la lame d’argent était plongée dans mon corps. Alors dans l’élan le plus rapide que je pus, je renversais ma tête vers le sol, en prenant soin de ne pas m’y heurter, et la balançais vers le manche, la gueule ouverte, tentant de l’attraper. En vain…

Elle partit en trombe. Elle disparut de mon champ de vision au même moment qu'un jeune inconscient vienne me foncer dessus, lance à la main. Je le stoppa net en agrippant la lance et le catapulta très haut dans le ciel. Je me détourna de lui. je savais que sa chute se chargerait de le tuer. Je partit donc vers le coeur de la bataille. Au bout d'un quart d'heure, je finis par remarquer le long couloirs de cadavres. D'un oeil expert, je remarqua tout de suite qu'il ne s'agissait pas d'un animorphe. Comment ? Et bien tout simplement le fait que j'étais le seul animorphe à être totalement animal. Les autres ne possédant que certains attributs. Je me demandais qu'elle lycan pouvait bien être aussi puissant pour terrasser à lui tout seul 45, 46 non 47 soldats ! Et là je le vis. Cet abruti en train de jongler avec ses couteaux en argent. En argent ? Son sourire au lèvre, ce plaisir pervers à voir souffrir. Il avait surement blesser un de nos camarades Lycan. Je ne pouvais le tolérer. J'invoqua une nouvelle fois la magie. Cette fois-ci je me faisais plaisir.

-Lance de glace !

Une longue lance se forma dans ma main. Fier de mon travail, je décida de faire partager mon oeuvre avec le saltimbanque.

-*je siffla* Hey toi ! J'ai un cadeau pour toi !

Je lança ladite arme. Elle vola jusqu'à lui et lui traversa la gorge de part en part. Il émit ce qui semblait être un cri d'agonie et s’effondra.

-Tien tiens. Mais qui voilà ? Il semblerait que je passe mon temps à te sauver dis-moi !

D'un geste sec, je retira la lame plantée dans le flanc de mon amie. Je l'avais reconnu grâce à ses yeux. Et à la façon de massacrer les hommes. Je souris. Je la trouvais terriblement mignonne sous sa forme lupine. J'entrepris de la porter, en sachant qu'elle n'était pas en état de marcher seule.

-Tant que je t'ai dans les bras, peux-tu m'éclairer sur la façon de penser de ton roi ? Il me semble très taciturne...

Mon second, Didé, s'approcha au même moment.

-Majesté, leur armée est démantelée. C'est une victoire. Devons-nous les poursuivre ou les laisser en vie ?
-Vous connaissez la réponse mon cher. Nul victoire sans lourd sacrifices. Le Roi Trajan connaîtra bientôt le seul de ces paroles.

Ayant compris le message, il partit prévenir les troupes que l'heure de la chasse avait sonné. à présent je marchais lentement vers le premier refuge digne de ce nom pour y déposer ma patiente.

La douleur était oppressante, et plus je tentais d’y résister, plus je me sentais faible. Ma peau était à la fois engourdie et hypersensible. Ma vision se brouillait, mes oreilles étaient comme bouchées et mon odorat était inaccessible. C’était comme si la lame d’argent était un boulet accroché à mon flanc qui me coulait vers les profondeurs d’un océan de douleur, où, sous la surface, je ne percevais plus vraiment la réalité.
J’entendis quelque chose, quelqu’un me parlais, mais je ne réussis pas à comprendre ce qu’on me disait. Là, la source de la douleur disparue, mais laissa tout de même derrière elle, mon corps dévasté par la souffrance. Puis on me souleva, et, avec un effort surhumain je reussis à comprendre que j’étais dans les bras du roi animorphe. Il me parla encore, mais je ne parvenais toujours pas à trouver un sens au bourdonnement irrégulier que j’entendais. Je tentais de me repasser ces sons dans ma tête jusqu’à les comprendre, en vain. La douleur s’estompait pour laisser la place à une fatigue incommensurable à laquelle j’allais succomber.
Là, pour la deuxième fois, je sombrais dans l’inconscience, mais cette fois-ci, avec l’esprit tranquille : j’étais en sécurité dans les bras de Vhan Crocgivré…