L'élue. [PV: Guerrière Etro]

Je me promenais sans but dans la Bibliothèque. La pièce la plus encombrée qui soit dans tout le château. Déjà que les couloirs et toute les pièces étaient remplies d'animaux en tout genre, on peut aisément imaginer le capharnaüm qui régnait dans ce lieu. Mais j'aimais ce lieu. Bien qu'ayant passé la majeure partie de mon temps enfermé à étudier la magie, un lien étroit c'était établi entre l'endroit et moi. Autant dire que cette pièce n'avait plus aucun secrets. J'aimais aussi y amener Eôs. Lui faire découvrir les merveilles littéraires de notre temps. Des livres du monde entier y étaient rassemblés. Du plus banal au plus mystique. Un en particulier attira mon attention. Il semblait brillait d'une aura magique. La curiosité étant mon plus gros défaut, je m'en empara. Il s'agissait d'un recueil de prophéties, toute plus invraisemblables les unes que les autres. L'une d'elle faisait mention d'une guerrière semblable à un ange qui viendrait mettre fin aux calomnies des hommes. N'importe qui n'y aurait vu aucun intérêts. Pas moi. Je remua ciel et terre, ou plutôt tout le château pour que l'on me trouve le miroir détaillé dans le bouquin. C'est un domestique qui le trouva finalement. J'ordonna que l'on me laisse seul. Je voulais savourer cette découverte seul. Je lus la seule phrase de la prophétie:

-"Quand les ténèbres obscurciront le monde et les hommes, l'élue apparaîtra."

Le miroir se mit à trembler. Je m'écarta prestement et me mis en position défensive. Il cessa de se mouvoir aussi soudainement. Mais au lieu de refléter mon image, se trouvait une jeune femme...

Je demeurais stupéfié et transi d'horreur. Cela dépasser ma compréhension du monde. Plus je la regardais et plus cette émotion grandissait en moi... De toute ma vie, je n'avait jamais cru cela possible. "Comment est-ce possible ?! Pourquoi donc ?! POURQUOI SES CHEVEUX SONT-ILS ROSES ??? C'est une blague ?". Je ne tenais plus en place. Tous mes poils se hérissèrent d'effroi. "Calme-toi. Respire...". J'inspira profondément. Pour l'heure, je devais me concentrer sur cette étrange apparition. Comble de ma surprise, le "reflet" toucha la paroi. La surface si mit à se craqueler comme lorsqu'une balle traverse la glace. Elle se mit à la traverser lentement mais sûrement. Une beauté fatale... Heureusement que mon coeur était blindé. Je n'aurais pas résisté à cette déesse guerrière. Je repris contenance.

-Comment connaissez-vous mon nom ? Et je vous pris de ne pas vous adressez à moi de façon si familière. Je suis le roi de ce pays.

Mettre de la distance et fixer les barrières. Maîtriser la conversation pour éviter tout malentendu. C'était la base de la diplomatie royal. Merci Erasme ...

étrangement, je ne faisait pas confiance à cette personne. Peu importait le fait quel soit une élue ou je ne sais quoi, elle restait une humaine. Bien que je veuille la paix en toute choses, l'idée même de coopérer avec un humain quel qu'il soit me répugnait. De plus cet air de profond mépris m'exaspérait un peu.

-Je ne sais pas qui tu est ni d'où tu viens, mais saches que le roi Makhai s'est trompé. Je ne suis pas la bonne personne à indiquer pour une quelconque collaboration avec un ou une humaine. Nous ne gagnerons cette guerre que par nous même. Tous les peuples réunis mettront fin à cette folie. Et je ne vois pas de quel personne tu veux parler. Je ne cherche personne. Je cherche juste à rallier tous les monarques à notre cause. S’immiscer dans le coeur des gens est une chose horrible en soi car c'est une atteinte à leur intégrité. Mais dans ce contexte de guerre, il se trouve que cette perspective soit totalement vaine. Le cercle de la violence ne pourra être stoppé que par la violence et les affrontements. Tu peux t'en aller. Rien ne me fera changer d'avis..

Je la regardais fixement. Un regard qui annonçait clairement ma résolution. Un regard chargé de menaces. Elle ne m'avait pas attaquer directement, c'est pourquoi elle était toujours en vie.

Je faisais les cents pas dans l'espace très réduit de la bibliothèque. Dur de réfléchir avec un humain en face de soi... J'étais tiraillé par mon devoir de roi et le devoir de mon coeur. La sagesse et la colère. "Il me faut faire le bien pour mon peuple. Et puis si je ne le fais pas, Eôs me tombera dessus...". Je respira longuement. Je fis appel à une technique personnel de relaxation. Une fine couche de glace recouvra mes pattes et je les appliqua sur mon visage. Tout de suite ma tension diminua. J'étais apte à écouter l'inconnue. Après un long moment de silence.

-Bon, soit. Je dois faire le nécessaire pour le bien de mon peuple. Mais ce n'est pas de gaieté de coeur que je vais t'aider. Viens. Nous allons discuter dans un endroit plus adapté. Néanmoins sache que tu seras sous escorte armée en permanence. En temps de guerre nous ne pouvons nous permettre la moindre erreur.

Je me dirigea péniblement vers la sortie de la bibliothèque. Je fis appelé une escorte et je rejoignis l'Annexe, la petite salle adjacente à la salle du trône. Spécialement dédiée au entretiens confidentiels, elle conviendrait parfaitement.

Je m'installa sur mon immense fauteuil de cuir tanné. Il était nettement plus confortable que ce trône imposant qui me bousillait le dos. Je ronronna de plaisir, oubliant presque la guerrière en face de moi. Gulietta, une servante apporta un plateau chargé de succulents mets à base de céréales pour mon invitée forcée et de tendres morceaux de viande pour moi-même. L'alcool étant interdit dans mon royaume, seul une carafe d'eau pure dominait le centre de la table. Je me cala confortablement dans mon siège et je j'engloutis un morceaux de viande magnifiquement bien préparé tout en fermant les yeux. Je les rouvris après quelques instant d'extase gustatives et les posa droit dans ceux qui me faisait face. Cette fois il n'y avait nulle trace de colère ou de mépris. Ni même de joie par ailleurs. Seul un regard stoïque, neutre et froid comme la glace.

-Bien. Maintenant que je suis plus apte à écouter, je vais te dire ce que je sais. De tous les artéfacts qui existent en ce monde, celui des animorphes est celui qui a la plus grande puissance psychique. Le Crâne de Délyos possède sa propre personnalité et ses pouvoirs sont aussi grand que le démon qu'il renferme. Il possède entre autre la faculté de lire dans le coeur des gens. Seulement, on ne peut l'obliger à faire quoi que ce soit. Mis à part moi bien évidemment. Le sang des Crocgivré coule en moi. Le sang à l'origine de son emprisonnement. Alors si tu veux accomplir ta destinée ou ta prophétie -appelle cela comme tu veux-, je pense qu'il te faut le rencontrer. Si tu te sens prête, je te conduirais à lui. Mais sache qu'il te faudra t'armer de patience et de dextérité pour tirer quelque chose de lui. Tu n'imagines pas le mal que j'ai eu à le déplacer dans un endroit plus sûr.

Je bus une grande rasade d'eau, savourant la pureté de la boisson. Je mangea le reste des apéritifs. la gourmandise m'ayant toujours fait défaut au même titre que mon impatience. Je ferma les yeux en attendant une réponse.

-Bien. Maintenant que je suis plus apte à écouter, je vais te dire ce que je sais. De tous les artéfacts qui existent en ce monde, celui des animorphes est celui qui a la plus grande puissance psychique. Le Crâne de Délyos possède sa propre personnalité et ses pouvoirs sont aussi grand que le démon qu'il renferme. Il possède entre autre la faculté de lire dans le coeur des gens. Seulement, on ne peut l'obliger à faire quoi que ce soit. Mis à part moi bien évidemment. Le sang des Crocgivré coule en moi. Le sang à l'origine de son emprisonnement. Alors si tu veux accomplir ta destinée ou ta prophétie -appelle cela comme tu veux-, je pense qu'il te faut le rencontrer. Si tu te sens prête, je te conduirais à lui. Mais sache qu'il te faudra t'armer de patience et de dextérité pour tirer quelque chose de lui. Tu n'imagines pas le mal que j'ai eu à le déplacer dans un endroit plus sûr.

Lightning perçut ce que Vhan lui expliqua. Elle continua à le regarder droit dans les yeux, toujours avec ce visage neutre et lisse. Elle yeux se penchant vers une certaine réflexion. Lightning méditait sur la situation. Elle prit la parole afin de s'expliquer clairement:

- Je n'ai rien à voir avec une prophétie quelconque. Si dans votre univers vous aviez déjà perçut mon arrivée j'en suis honorée. Mais dites vous bien, que je poursuis le même objectif que vous. Si la l’artéfact dont vous me parlez tant doit être protégé. Je veillerais à ce qu'il le soit mais, d'un autre côté. Le "mal" reste toujours présent. Connaissez-vous une certaine Nyx Coursevent ? La souveraine des vampires à ce que j'ai put percevoir. Je l'ai rencontré dès lors mon arrivée. L'homme dont je vous parle venait de l'agressait je n'ai eu tôt fait que de la protéger. Mais il reste toujours la.

Lightning baissa son regard puis, repartit dans une expression assez nostalgique:

Spoiler:

- Cette être ce nomme Akumaro, démon de classe supérieur. Il a provoqué d'énorme dégâts dans ce monde. Ce qui fait, qu'il y a énormément de tension. Il réussit à semer les ténèbres dans le coeur des gens afin de crées des conflits. C'est la discorde qu'il cherche par dessus tout. Les êtres dans ce monde n'est qu'éphémères à ses yeux, alors autant mettre fin à leur jour plus rapidement. Seul les plus puissant restent dans la course. Voila ce que j'ai pu en tirer de lui dès lors ou je l'ai perçut au combat.

Elle releva son visage en direction de Vhan afin de percevoir au mieux la réaction de celui-ci sur les pensées cruels du démon incarné...

Spoiler:

Akumaro... J'avais déjà entendu parler de lui. Tous nos rapports faisaient mention de lui, de près ou de loin. Le conseillé royal. Ce qu'elle me disait sonnait juste. Seulement, je ne voyais pas comment je pouvais l'aider. Cet homme était intouchable.

-Je connais cet homme de réputation. Seulement, je ne vois pas comment je pourrais t'aider. De toute les races, les animorphes sont les meilleurs guerriers en termes de force et d’endurance. Mon armée est un grand soutien dans cette guerre. Mais aussi puissants que nous sommes, une attaque seule contre cet Akumaro est une attaque suicide. Tout ce que je peux t'apporter, c'est des informations. Mon unité d'espionnage et de renseignements t'est sont disponible. je suis navré, vraiment. Mais c'est vraiment tout ce que je peux faire.

Je bu une autre gorgée d'eau et je la fixa droit dans les yeux. J'attendais patiemment de voir ce qu'elle espérait de plus.

-Un accord ? Je ne vois pas quel accord nous pourrions passer. Unifier toute les races ne dépend pas de moi.

Je l'a regarda d'un regard froid et pénétrant. Je m'étais résigné à accepter son aide et une quelconque collaboration. Seulement, il semblait que nous tournions en rond.

-Dans l'état actuel des choses, tu ne peux que te joindre aux forces armées des peuples alliés. Un Conseil va avoir lieu. Je te tiendrais alors au courant. Je t'aurais bien inviter à notre table, mais le code est très clair. Seuls les rois et reines sont autorisés à participer.

Je me laissa tomber au fond de mon fauteuil. Toute cette conversation m'avait épuisé. Je m'étais mis à penser à un bon oreiller. Ce n'était pas digne d'un roi. En cela je le savais. Mais rien que parler de ce satané conflit armé suffisait à m’assommer.

Je commençais vraiment à en avoir marre de cette mégère. Elle me sortait par les yeux. Je faisais de gros efforts pour ne pas exploser de rage. "ça m'apprendra à être trop curieux. Je n'aurais jamais du ouvrir ce livre...". Je parla sur un ton relativement calme.

-Bon, s'en est assez. J'en ai marre de toutes ces inepties. Je t'ai assez toléré pour aujourd'hui et pour une vie entière je pense. J'ai d'autres humains à fouetter. Je vais faire préparer un cheval à ton intention si jamais tu dois partir autrement que par ton miroir. Tu n'as qu'à aller embêter d'autres rois.

Je sonna une clochette à côté de mon fauteuil. L'escorte armée pénétra dans la salle. C'était le signe qu'elle s'en aille.

-Et pour ce qui est de mon être cher, sache que tout mon peuple est concerné. Je souffre chaque jour de cette guerre vaine et inutile. Sur ce, tu peux disposer.

Ma lassitude avait finie par déteindre sur l'ambiance de la petite salle. Un froid intense se répandit et la bouteille d'eau gela. Je regarder la guerrière se lever avec un un regard froid et glacial. Tout sentiment de sympathie avait disparu. Seul subsistait une haine intérieure dirigée vers la race humaine.