Chez les vampires ? [Pv : Lunhya]

Shiro... Shiro... Shiro...

Il avançe, inconsciemment, vers le grand château de pierres. Château ancien, bâtiment qui lui était inconnu. Il fait nuit, il n'y a personne, personne... Sauf cette voix qui l'appelle.

Shiro... Shiro ! Shiro !!

Pourquoi crit-elle si fort ? Il l'a entendue, il l'a écoutée, il l'a suivit... Il a fait tout ce qu'il devait faire, pendant tout ce temps, il n'a jamais désobéit, il est un bon garçon.
Il longe les murs péniblement, il fait si froid. Il est pied nu, habillé d'un long chandail noir aux manches longues, couvrant ses jambes jusqu'à mi-cuisse. Il a seulement un étui attaché à la cheville, tenant un poignard de chasse immaculé de sang. Il continue d'avancer malgré le gel qui attaque ses os, même si pourtant le pays n'est pas en saison froide.

Shiro...

Il arrive devant un jardin, beau jardin de fleurs sombres, est-ce les pétales de roses qui l'appellent ? Il se sent attiré par ce paysage féérique. Il approche des rosiers, plantant ses mains dans les épines pour recueillir les tiges, mais il a mal, il a très mal, et les roses ne veulent pas arrêter.

- J'ai mal, murmure-t-il. Vous me faites mal, arrêtez... J'ai dis arrêtez, arrêtez !!!

Il les arrache de la terre, regardant ensuite ses mains couvertes de sang. Du sang... Il y en a tant, il y en a partout, encore...

Shiro...

- Maman... Toi aussi tu veux me faire du mal ?

Il se couche alors sur le sol, regardant au loin, l'air absent. Il est fatigué, si fatigué. Il a tant marché, qu'il ne sait plus où il se trouve... Quelqu'un, pourquoi personne ne l'aide ?

- Il y a quelqu'un ? Je sais qu'il y a quelqu'un... Je le sens. Pourquoi tu me regardes souffrir ?!

- Je.. Excusez-moi.. Mais, j'ai eu peur.. Je vais vous aidez.. Mais sachez que vous êtes dans une.. propriété privée.

Shiro regarde la chose s'avancer, une chose flou, luminescente, il ne voit pas bien ce que c'est. Une silhouette blanche, une voix timide, une odeur de sang. C'est la voix ? C'est bien elle ? Il recule de quelques pas, tombe dans les rosiers, laissant la douleur paralyser son corps prit par le froid. Il tremble, tout son corps est envahit de frissons, il se sent fatigué... Il veut s'endormir, mais pourquoi ne s'endort-il pas cette fois ? Il reste figé à travers les pétales et les épines, fixant de ses yeux noirs la forme humaine trouble.

- J, je... Essaie-t-il de dire au travers de ses claquements de dents. Je ne, je ne sais pas, je ne sais pas... Où je suis !

Il respire désormais avec difficulté, la pression est trop forte. Devant cette inconnue, la tension monte jusqu'à son coeur, crée des palpitations, la serre jusqu'à la gorge. Puis soudain, son dos se rondit, il tente d'expulser le mal. Il est incapable, comment peut-on vomir sans n'avoir rien mangé depuis des jours ? Pourtant il continue ce mouvement de rejet, prenant un teint encore plus maladif. Il serre sa poitrine avec ses mains, versant quelques larmes.

- Aide-moi ! Aide-moi !

Puis la douleur le mène à des souvenirs récents, qui le rende toujours plus malade, vide toute les forces de son corps, l'empêche de parler.

- Ah... Mais ce son ce termine en sifflement aigu, et il ne parle plus.