Une nouvelle tête. (PV lalin)

Je laissai le vent s'engouffrer des mes poils. J'aimais beaucoup ma forme de panthère, même si je ne la prenais pas souvent. J'avais choisi de rendre visite à nos voisins Lycans. Une panthère parmi les loups... Ils devraient être surpris. Je trottinais juste, pour ne pas me fatiguer de trop et ne pas mettre en danger mon bébé. Néanmoins j'étais plutôt joyeuse. Il faisait un temps radieux.
J'entrai dans Gildaron et vit des regards hostiles. Je pris donc ma forme elfique, ce qui rassura quelque peu les autochtones. Certains me reconnurent et m'adressèrent des sourires respectueux. Je marchai d'un pas tranquille dans la ville. Je n'étais pas pressée. Mon œil se posa sur un détail insolite dans la rue. Au fond d'une impasse, il y avait une jeune fille. Couchée sur le sol, inconsciente, un filet de sang lui coulant sur son visage. Je n'écoutai que mon instinct de guérisseuse et soignai de mon mieux la jeune fille. Je m'arrêtai, satisfaite de mon travail, les mains encore lumineuses de la guérison qu'elles venaient d'effectuer. Je brillais toute entière d'une lueur spectrale. Mais mon énergie était faible. J'avais dû multiplier par trois l'énergie utilisée pour que mon fils - ou ma fille - Ne soit pas dérangé(e). Je m'allongeai au milieu des pavés et m'endormit presque immédiatement.

Mon rêve avait commencé avec douceur, il était paisible, tranquille, familier et réconfortant. Dans ce rêve, je portais une robe blanche, aussi blanche et lumineuse que la pleine lune, et mon corps projetait une lumière extrêmement vive, blanche aux contours bleuté. L'électricité. J'étais électrique. Je me baladais dans la forêt, me penchant sous les branches des arbres qui arrivaient au niveau de ma tête et de mon cou, sautant au-dessus de celles qui était plus basse. Je marchais tranquillement, fermant de temps à autre les yeux, inspirant à plein poumon l'odeur de la nature qui m'entourait, jetant un coup d'œil aux animaux qui filaient se cacher à mon arrivée, ou, s'approchaient de moi, restant à une distance prouvant leur respect. Ceux-là étaient des prédateurs, félins ou canins, mais pour la plupart, il s'agissait de loup. Je me souviens qu'il y avait un tigre qui courrait après une grosse abeille, et un couple de loup, aux regards chaleureux et rassurants.
Puis, mon rêve devint cauchemar.
Un autre couple de loup apparu, et, avec une agressivité écœurante, ils se jetèrent sur le premier couple, leurs crocs s'insérant dans leurs gorges. Ils étaient puissants et cruels, et leurs poils avaient des teintes beaucoup plus foncée que celles de leurs victimes. Je ne pouvais rien faire, j'étais bloquée, mon corps ne répondais plus, j'étais tétanisée face à cette scène d'horreur et à ses loups qui pleuraient silencieusement...
Là, mon rêve changea complètement.
Je me retrouvais dans une prairie, paisible, sous une lumière normalement aveuglante, mais qui là semblait rassurante, familière et protectrice.
C'est à ce moment-là que je me réveillais.
J'ouvris les yeux sur les murs en brique lisses caractéristiques de Gildaron. Je me levais, et j'eu comme un petit frisson au niveau du front. Portant ma main à cet endroit, je me rendis compte que j'y avais du sang séché, mais je n'avais aucune plaie. Etonnée je tentais de me souvenir de ce qui s'était passé, en vain. Je me relevais donc, prudemment, au cas où, j'aurais eu d'autre blessure, et m'aperçut que je n'étais pas seule, et aussi que nous étions dans une impasse.
L'elfe, qui était ici était allongée, endormie, au sol, et portait des vêtements blancs et violets. Je jetais un coup d'œil autour de nous, perplexe. Puis, ne voyant personne d'autre, je me penchais sur elle, vérifiant si elle allait bien. J'écoutais alors con cœur et eu une petite surprise : en plus de son pouls, qui battait à une allure normal, une autre cœur vibrait en elle. Alors sans plus prendre le temps de vérifier son état de santé, je la pris dans mes bras, et courut chez moi, pour que ma mère puisse prendre soin d'elle. Et puis, si elle n'était pas là, je pourrais au moins offrir un lit bien chaud et douillet à cette inconnue...

Je me réveillai, après un bon somme dans un bon lit. Je crus tout d'abord que j'étais rentrée chez moi. La pièce était vraiment très lumineuse. Entièrement blanche. Je me protégeai un peu les yeux, mais cela ne changeait absolument rien. Je me rendis compte que la pièce, somme toute assez pauvre, n'était pas la cause de cette luminosité qui ne venait pas non plus de l'extérieur. Finalement, c'était moi qui rayonnait comme ça. Tout me revint. C'était normal quand on avait dépensé beaucoup d'énergie. Mais il y en avait une autre, à côté de moi...

Il y avait une jeune fille au cœur pur et transparent comme du cristal. Je l'observai un moment, et la lumière blanche qui s'échappait de ma peau diminua jusqu'à disparition complète. Je m'assit sur le lit Je m'adressai à mon hôte :

- Merci infiniment. Je suis la reine elfe Anakariama. Ravie de connaître une personne à l'esprit aussi clair. Votre bienveillance est... pour le moins rayonnante.

Je lui souris avec reconnaissance, lui adressai un signe de tête et me relevai tout à fait.

Mes parents n'étaient pas là mais je savais comment l'ausculter pour vérifier qu'elle allait bien. Avec mon odorat, j'avais humé son odeur et n'avais pas détecté l'odeur âcre, rouillée, et pleine d'éléments nécessaires à la vie, du sang. En écoutant, à part le fait qu'elle avait l'air un peu faible, je su il n'y avait rien d'anormal, bien que je ne m'y connaisse pas dans ce qui était de la santé des femmes enceintes. A part ça elle était un peu pâle. Je l'avais installée dans mon lit. Etant fille unique, mes parents m'avaient laissé le plus douillet. Il n'était pas très luxueux mais il ferait l'affaire.
Je lui avais préparé un repas, avec ce qu'il restait à la maison. Ce n'était pas glorieux, mais ça lui ferait du bien; elle et son enfant en auraient besoin. Il était essentiellement composé des fruits et légumes qu'on cueillait dans les bois qui s'étalaient à côté de notre maison, comme la plupart des résidences lycanthropes.
En attendant son réveil, je m'assis sur la chaise qui était dans un coin de la pièce, face à la fenêtre, celle où ma mère ce tenait quand je n'allais pas bien, même si c'était loin d'être fréquent, et me remis à penser à ce qui c'était passé là-bas, sans réussir à réellement m'en souvenir. Seules quelques bribes me revinrent et n'illustraient qu'une chose : je crois que j'étais allé dans cette ruelle pour y rejoindre quelqu'un mais ne me souvenais pas de qui ni pourquoi... M'étais-je évanouie ? Pourquoi ? C'était insensé, je me portais très bien. M'avait-on agressée ? Encore une fois, pourquoi ? S'agissait-il là d'une énième histoire de meute ? Toute cette affaire me perturbait, mais je n'arrivais pas à me concentrer là-dessus, mes pensées ne faisaient que revenir à cet étrange rêve, et plus j'y pensais, moins cela n'avait de sens...
Que représentaient ces loups ? Pourquoi avaient-ils fait cela ? Et d'où était venue cette lumière étrange et puissante ?...
Ayant perdue la notion du temps, je ne saurais dire après combien de temps elle se réveilla. Je l'entendis se remuer légèrement, et, me détournais de la fenêtre pour lui faire face... et retenue un cri de surprise ! Elle était - littéralement - lumineuse , et irradiais d'une lumière pure, blanche, douce et puissante à la fois. Bouche bée, je ne dis rien quand elle ouvra les yeux, et c'est donc elle qui, après un temps où pendant qu'elle me regardait sa luminosité se dissipa peu à peu, prit la parole :

- Merci infiniment. Je suis la reine elfe Anakariama. Ravie de connaître une personne à l'esprit aussi clair. Votre bienveillance est... pour le moins rayonnante.

Puis elle me sourit, m'adressa un signe de tête reconnaissant, et se leva.

-Oh, eh bien je suis honorée, ravie, et enchantée de vous rencontrer reine Anakariama, lui répondis-je avec un grand sourire, et en m'inclinant. Même si j'aurais préféré vous rencontrer dans d'autres circonstances. Comment vous sentez-vous ? Oh, je vous ai préparé un repas, il n'est surement pas aussi goûteux que ceux que vous avez l'habitude de manger, mais il vous apportera des forces !

Je me mis donc presque à courir dans la salle à manger pour aller le lui chercher. Je revenais que quelques secondes plus tard, un plateau à la main...

Mon hôte revint avec un plateau à la main, sans que j'ai eu le temps de lui dire que ce n'était vraiment pas la peine de s'incliner ou de me préparer à manger. Trop tard. Elle posa le tout sur la table à côté, composé de légumes et des fruits. J'inclinai la tête et attrapai un petit pain dans lequel je mordit. Pas mauvais du tout. Délicieux, même!

- Merci beaucoup!

J'hésitai à manger en se présence, ce n'était pas vraiment poli. Puis, pensant qu'elle n'en prendrait pas ombrage car elle me l'avait elle-même offert ce repas, j'avalai le contenu du plateau en dix minutes. Vraiment bon. Une fois fini, je la remerciai à nouveau.

- Encore merci. C'était délicieux!

Je me levai et vit que la cuisine se trouvait à quelques pas. Je pris les assiettes et le plateau et m'y dirigeai.

- Ça vous ennuie si je fais ma vaisselle?

Je la vit manger avec plaisir, flattée par deux fois par ses remerciements auxquels je répondit par un signe de tête ; tout en réfléchissant à la façon d'aborder le sujet de ce qui s'était passé la-bas et de l'enfant qu'elle porte. Mais elle me surpris en me demandant, ayant finis son repas :

- Ça vous ennuie si je fais ma vaisselle?

J'en restais bouche bée. La reine elfe était chez moi et me demandait de faire la vaisselle... J’eus une soudaine envie de rire.

- Vous... vous voulez faire la vaisselle ? répétais-je perplexe et étonnée.

Je repris mes esprit et réussit a construire une réponse plus évoluée :

- Ne vous en faites pas je vais la faire.

J’hésitais encore un peu puis me lançais :

- Que s'est-il passé la-bas ? Et, sans vouloir être indiscrète ou irrespectueuse, que faites-vous seule en royaume lycan ?

Une lueur amusée passa dans l'iris de mon hôte.

- Que s'est-il passé la-bas ? Et, sans vouloir être indiscrète ou irrespectueuse, que faites-vous seule en royaume lycan ?
- Vous savez, la vie au château c'est bien, mais on est couvée, c'en devient étouffant! J'ai dû m'enfuir par une fenêtre pour venir jusqu'ici!

Il y eu soudain quelques éclats de voix, puis un bruit de verre brisé. Je pris instinctivement ma forme de panthère noire. Et avec qui je tombe nez à nez? Des cambrioleurs. Super! Comme si je n''avais que ça à faire...

- Et ben! Riche la petite dame! Une panthère de défense!

Outrée, je m'écriai :

- Hé ho! Je suis pas une panthère de défense!

Sur ce, je pris ma forme elfique et décochai un puissant coup de poing dans la mâchoire de celui qui m'avait insultée. Son comparse sortit, effrayé et surpris. Je penchai au-dessus de celui encore dans les choux et posai mon pied sur sa poitrine pour l'empêcher de se relever. J'avais bien envie de lui remettre un coup, c'était la pire des insultes pour moi.

- Vous savez, la vie au château c'est bien, mais on est couvée, c'en devient étouffant! J'ai dû m'enfuir par une fenêtre pour venir jusqu'ici!

Je comprenais à présent pourquoi elle voulait faire la vaisselle. Je voulais lui proposer de la faire, mais je n'osais pas, pas après lui avoir dit que je la ferais, ça semblerait ridicule. Mes réflexions furent coupée quand des bruit de pas, de voix, de rire, et de verre brisé se firent entendre. Par réflexe, je canalisait mon énergie éléctrique, prête, ainsi, à la décharger sur mes ennemis. Et là, encore une fois la reine Anakariama me surpris : elle se changea en panthère au pelage d'un noir si profond, qu'on s'y perdrait.... Cela expliquait la fine odeur féline qui flottait autour d'elle. Je pensais jusque là qu'elle devait avoir récemment côtoyé un animorphe, ou un animal de type félin, mais en réalité, c’était elle, la véritable source de cette odeur. Mais peu importe !
Deux homme entrèrent dans la chambre. L'un, brun, la quarantaine, avait le visage parsemé de cicatrices, tandis que l'autre, plus grand et plus jeune, châtain clair, semblait vif, et avait dans le regard quelque chose d'indescriptible. De la peur ? De l'envie ? Je n'aurais su le dire, mais il semblait y avoir un grain de folie. Le plus vieux s'avança, et, voyant la panthère à mes cotés, lança :

- Et ben! Riche la petite dame! Une panthère de défense!

Je m’apprêtais à répondre à ce déplaisant personnage qu'il était entré dans la maison d'une enchanteresse puissante, lycan de naissance et qui se contrôle, de surcroit, et qu'il valait mieux pour lui et son compagnon de déguerpir sur le champs tant que je le leur permettais encore, lorsque la panthère redevint elfe après s'être énervée sur cet homme :

- Hé ho! Je suis pas une panthère de défense!

Sur ce elle lança son poing avec force sur la marchoire du Lycan qui l'avait insultée. Celui-ci en tomba par terre. Le plus jeune en eu un mouvement de recul, surpris, puis, apeuré, se précipita dehors. A ce moment là, son regard était on ne peut plus clair : apeuré. La situation était tellement étrange que je ne pue m’empêcher de rire. La reine Anakariama se pencha au-dessus de sa victime, avant de placer son pied sur son torse. Cette position, qui aide à immobiliser son ennemis, mais qui, aussi, est un signe évident de victoire et de supériorité sur l'autre, amplifia mon fou rire, tout comme le fait qu'elle voulait visiblement continuer à se défouler sur lui.
Bon là, il était peut-être temps que j'intervienne. Quoique... Si. On ne sait jamais, si une elfe enceinte, poussée par ses hormones, et par la rage d'une insulte à pu assommer un lycan de cette taille et de cet age, on ne sais pas jusqu’où ça peut aller ! Je tentais donc d'adoucir les choses, me retenant donc de rire encore :

- Du calme, ces abrutis ne valent rien. Ils tentent, comme beaucoup, de créer une meute puissante, à travers des actes censés térrifier les habitants et leur procurer bonne reputation et respect. Ils suivent tous l'exemple d'une meute qui régit par la violence, plus au nord. Enfin, régissait. Et maintenant qu'ils ne sont plus là, tous les voyous pensent pouvoir prendre le pouvoir de la même manière sur une région ou plus. Mais nos gigolos sont des crétins finis ! Tout le monde dans le royaume, ou au moins dans la région, me connait et sait que je suis une enchanteresse très puissante, sauf eux visiblement !

Je ne les craignais pas mais ils pouvaient très bien représenter une menace, ou du moins des ennuis, pour beaucoup d'autres lycans, et je ne pouvais tout simplement pas les laisser faire.

- Vous permettez que je lui laisse un petit avertissement avant qu'il ne déguerpisse ou que vous continuiez à lui donner une leçon ? Je ne tiens pas à ce que lui, son compagnon, et d'autres de ses connaissances peut-être, continuent à térroriser les autres habitants des environs, ou même du royaume entier...