C'était une belle journée... [PV Lalin Lusin]

Comme à mon habitude, je me reveillais aux aurores. Me levant je me dirigais vers la fenêtre pour regarder dehors. Le soleil levant offrait une vue magnifique dont je ne me lassais pas. Le ciel orangé et rosé ainsi que l'absence de nuage, annoncait une belle journée en perspactive. Devant ce spectacle je soupirais d'aise avant de lâcher quelques instants plus tard un soupire résigné : il était temps de ce preparer. Etrangement cette idée me rendais nerveuse. Les parents de Kyohei, mon collègue de travail depuis peu, m'avaient invitée à dejeuner avec eux. Naturellement j'avais accepté, ce n'était pas la premiere fois. D'autant que la famille de Kyohei est une famille très chaleureuse et plaisante. Mais ces derniers temps j'étais de plus en plus nerveuse quand j'aillais manger avec eux...Franchement je ne comprenais pas pourquoi ! Il n'y a aucune raison d'être dans cet état !J'avais beau me dire cela, je mis tout de même un bon moment à choisir quel habit j'allais porter. Pfff...ridicule !! Mes habits habituels allait très bien !
Je finis pourtant par opter pour une robe simple , bleu comme mes yeux. C'était la robe parfaite : elle pouvait aussi bien passer pour une robe de tous les jours comme une robe de soirée élegante. Comme ça, Kyohei ne pourrait pas deviner que c'était fait exprès.
Réalisant le temps que j'avais perdu je couru jusqu'à la boutique après avoir rapidement salué mes parents : d'ordinaire, c'etait moi qui arrivais la premiere et je n'allait pas laisser Kyohei le remarquer. Ca serait lui donner une raison de plus pour m'embeter.
Arrivée au coin de la rue je ralentis le pas de course pour ne pas arriver essouflée devant lui : il était là, la boutique était ouverte.
J'entrais tranquillement, comme si de rien n'était, raflaichit par la temperature des lieux.
Kyohei était avec des clients et, quand il me vit, me lança ce grand sourire qu'il me reservait toujours. Je lui rendis un sourire timide mais sentis quand même que j'avais les joue rouges et le coeur qui battait un peu trop vite. Surement la course.Je commençais à installer des armes prêtes sur les étangères qui servaient de présemptoire quand les clients sortirent et que Kyohei me lança, avec son sourire plein de malice et ses yeux dorés brillants, déjà annonciateurs de ce qui allait suivre :

- Alors ? Tu as pris le temps de te faire belle pour ce midi à moins que tu aies préféré t'offrir un petit peu de sommeil en plus...

Rhha !! Je le savais, je la sentais venir celle-là ! Bon sang mais comment faisait-il pour m'enerver autant aussi facilement ?! En tombant juste. Et comment faisait-il pour tomber toujours aussi juste ?! Je résistais à l'envie de lui envoyer une petite decharge éléctrique de mon crue.

- Détrompe toi, j'ai juste...juste voulue faire un tour et prendre mon temps vu le temps qui fait, c'est tout, réussis-je pitoyablement à repondre.

J'avais hésité. Il allait le remarquer...Rha et puis zut ! Qu'est-ce que j'en ai a faire qu'il le sache ? D'accord je m'etais faite belle pour ce repas, et alors ?!Sentant son regard sur moi, je me sentis rougir. Rha, c'était la meilleure ! Me concentrant je parvint à me calmer et priais pour qu'il n'ai rien remarqué. Après tout ça n'avait pas durer longtemps...

Je lui souriais, elle me répondis :

- Détrompe toi, j'ai juste...juste voulue faire un tour et prendre mon temps vu le temps qui fait, c'est tout.

Elle avait hésité, elle savait que j'allais l'embêter encore. On se connait trop bien. Elle rougit quelques secondes puis reprit le contrôle. Mon sourire s'agrandit, je m'approcha d'elle. Lalin avait enfilé une jolie petite robe bleu, le même bleu que ses magnifiques yeux. Je la regarda :

- Pourquoi hésite-tu ? Tu étais avec ton amant c'est ça ?; je lui fis un clin d'oeil; Peu importe ce que tu faisais, tant qu'il ne t'arrive rien et que tu reviens toujours en entier ici tout va bien... Mais c'est rare de te voir en retard jeune fille... J'ai été surpris. Bon, je vais à l'arrière, appelle-moi si tu as un soucis.

Je remis une de ses mèche de cheveux en place puis me tourna, je passa la petite porte puis entra dans l'arrière boutique, j'avais des armes à forger. Je pris mes outils et me mis au travail, un petit sourire aux lèvres. J'aimais tant l'embêter ! Mais je faisais toujours attention à ne pas être trop lourd... Je ne veux pas qu'elle m'en veuille ou qu'elle me fasse la tête, ça aurait été impossible de vivre avec ça !

Je revins deux heures plus tard, des armes nouvelles à la main; à peine forgée :

- Ce sont les armes des clients de ce matin; je vais aller les leur livrer, je reviens bientôt... Mais n'en profite pas pour inviter ton chéri ici ou faire le mur !

Je lui souris une nouvelle fois, adorant lui envoyé des petits piques... Je m'avança vers la sortie, armes à la main. Dans l'encadrement dans la porte je me retourna vers la jeune femme, mes cheveux soulevés par une petite brise fraîche :

- A tout à l'heure...

- Pourquoi hésite-tu ? Tu étais avec ton amant c'est ça ?

Il me fit un clin d'oeil, et me regardais de ses yeux perçants, ce qui me rendis mal à l'aise. J'avais raison, il avait remarqué que j'avais hésité. Super ! Et en plus il croyait que j'avais un amant. Genial ! Mais pourquoi cela me gênait-il autant ?

- Peu importe ce que tu faisais, tant qu'il ne t'arrive rien et que tu reviens toujours en entier ici tout va bien... Mais c'est rare de te voir en retard jeune fille... J'ai été surpris. Bon, je vais à l'arrière, appelle-moi si tu as un soucis.

C'était bien lui ça. Il avait beau m'embêter dès que l'occasion s'en présentait, ce n'était jamais mechamant. C'était quelqu'un de bien. Il était un peu comme un frère envers moi, mais ce n'était pas que cela...et j'aimais - esperais ? - ça.
Il remit l'une de mes mèches de cheveux en place avant de tourner les talons et d'aller dans l'arriere boutique. Un frisson me parcouru, mais ce n'était pas du à la température des lieux... Je ne réussis pas à réagir jusqu'à ce qu'il ai disparu derière la porte... Mais pourquoi cela me touchait-il autant ? Et voilà que je m'étais mise à rougir encore !
Je l'entendis se mettre au travail et fis de même : tandis qu'il forgait des armes, j'en enchantais quand je ne m'occupais pas de clients. Deux heures plus tard il revient, avec de nouvelles armes :

- Ce sont les armes des clients de ce matin; je vais aller les leur livrer, je reviens bientôt... Mais n'en profite pas pour inviter ton chéri ici ou faire le mur !

Je levais les yeux au ciel une nouvelle fois, tandis qu'il me souriait de nouveau, taquin. Il commença à franchir la porte, mais, avant de partir, se tourna une derniere fois vers moi, les cheveux secoués par la brise qui arrivait de l'exterieur, et me lança :

- A tout à l'heure....

- C'est ça, à tout à l'heure...

Je devais admettre qu'il était assez mignon...avec ses cheveux noirs qui se decoupent sur sa peau claire, ses yeux dorés et perçants, sa chemise bleue foncée avec son col en V et ses manches retroussées qui laissent apercevoir un peu de son corps musclé, et,.... Mais qu'est-ce qui me prend ?! Ce n'est qu'un collègue de travail après tout...
Vraiment ? , me souffla une petite voix que j'ignorais...
Je continuais à enchanter des armes et à m'occuper des clients, en l'attendant...

J'entendis un vague "C'est ça, à tout à l'heure..." un peu grognon, agacé; je ne pus me retenir d'élargir mon sourire. Je sortis sous le soleil de plomb, ayant déjà chaud à force d'avoir forgé, je cuisais. Je me dirigea dans ces jolies petites rues que je connaissais si bien, traversant la ville au pas de course, ce qui faisait mon exercice. Pourquoi ces clients habitaient-ils à l'endroit le plus éloigné de notre boutique ? Peut-être parce qu'ils nous faisaient confiance... Je repensais à ce matin, les joues rouges de Lalin; sa jolie petite robe bleue, pas aussi jolie qu'elle mais bon... Alala... J'en ai de la chance d'avoir une collègue si mignonne...

J'arriva chez mes clients et toqua trois fois à la porte, j'attendis patiemment qu'on vienne m'ouvrir. Des cris d'enfants, des parents leur disant de se taire, une odeur de pain chaud... Tous ses petits détails que je sentis et entendis lorsque l'on m'ouvra la porte. C'était l'homme qui étais venu à la boutique :

- Bonjour Monsieur, je vous apporte les armes que vous nous avez commandées. Et...

Je fis ma petite affaire et repartit. En rentrant, je traversa le centre où je vis dans une boutique de magnifiques pâtisseries, mon ventre fit un bruit étrange qui voulait dire "achètes-en...". Je ne résista pas et en acheta deux puis je repartis vers la boutique où Lalin m'attendait; seule, j'espère.

Je rentra dans la boutique; aucun client, mais une Lalin, seule .soulagement. ; je me permis, avec un grand sourire, de lancer un :

- Tu veux un gâteau ?

Je posa la boîte et l'ouvrit devant elle, tout sourire :

- J'ai pas pu résister..., je murmura alors.

En attendant, seule, dans la boutique, qu'il revienne, je repensais à ce qu'il m'avait dit : " Tu étais avec ton amant c'est ça ? " et je n'arretais pas de m'imaginer qu'il ait une petite amie. Et je ne comprenais pas pourquoi cette idée me gênais autant...
Je ruminais encore à propos de ça quand il revient. En s'approchant de moi il arbora un grand sourire :

- Tu veux un gâteau ?

Apres avoir posé et ouvert la boite devant moi il murmura :

- J'ai pas pu résister...

Et j'avoue que je le comprenais ! Je me retenais de ne pas saliver devant ces patisseries, puis en pris une et la grignotais petit à petit ( je ne voulais pas avoir l'air d'une goinffre devant lui ! ) après l'avoir remercié. Là je me rendis compte que face à son sourire, et sous son regard perçant - qui jusqu'à présent ne m'avais pa vraiment gênée contrairement à la plupart des gens - j'avais de plus en plus tendance à rougir, notemment quand il avait ce genre de petites attentions. Je ne comprenais décidement pas pourquoi. Ou peut-etre refusais-je de comprendre ? Jamais personne avant ne me fesait autant perdre mes moyens...
Une verité voulue s'insinuer en moi mais ne parvint pas encore à atteindre ma conscience : je la repoussais...

♦ ~La gourmandise est un vilain défaut.

Elle prit un des deux petits gâteaux et je pris l'autre, je voulais qu'elle choisisse avant ce qu'elle préférait, ne connaissant pas ses goûts. Je me jeta sur l'autre gâteau, affamé. Je m'étais retenu de les manger en revenant à la boutique, je n'allais pas me priver maintenant ! Après avoir mangé la délicieuse pâtisserie, je regarda Lalin grignoter son gâteau. Je ne pus m'empêcher de sourire en la voyant, ma petite Lalin, elle me donnait envie de vivre !

Je jeta le paquet de gâteau puis m'occupa de ranger ce que le client m'avait donner pendant que ma collègue mangeait. Si elle n'accélérerait pas j'irai le manger pour elle !! Je souris et m'avança vers elle, taquin :

- Si tu ne te décide pas à le manger je m'en occuperais moi-même, ou alors ton gâteau va partir tout seul...

Je lui sourit, elle allait encore devenir toute rouge. Je le savais. Et elle savais que je la taquinerais.

Je regarda l'heure, midi moins le quart. Je souris puis me tourne vers la jeune femme :

- Ma chère Lalin, il va être temps de partir pour aller manger ! Je sais pas toi, mais j'ai très faim moi...

Je lui sourit en m'approchant puis je m'assit sur la chaise à côté d'elle.

Tandis que je degustais minutieusement ma patisserie, Kyohei angloutit la sienne en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Ensuite il jeta le paquet de gateaux avant de ranger quelques affaires, qui lui vennaient surement des clients qu'il venait de voir. Puis il s'approcha de moi, sourire aux lèvres...

- Si tu ne te décide pas à le manger je m'en occuperais moi-même, ou alors ton gâteau va partir tout seul...

Et bien evidemment, comme il remarquait ma facon de faire pas vraiment naturelle, je me mis à rougir. Décidement, ces derniers temps je n'arretais pas, à en croire que je me transformais en tomate ! Et il allait forcement en profiter pour me taquiner...
Je le vis jeter un oeil à sa montre, et, vu le sourire qui s'installa sur ses lèvres, j'en deduisis que c'était l'heure d'aller manger.

- Ma chère Lalin, il va être temps de partir pour aller manger ! Je sais pas toi, mais j'ai très faim moi...

Dans le mile ! Un vrai estomacs sur place celui la ! Je lui tendis un regard amusé avec un sourir indulgent. Il me rendit un sourire et s'assis à cote de moi.
Je jettais à mon tour un oeil sur sa montre, lui attrappant le bras au passage - ce qui, étrangement, ne m'aida absolument pas à retrouver ma couleur de peau naturelle...- et me mis à rire :

- Midi moins le quart. Effectivement c'est bientot l'heure.

Je me levais pour commencer à partir...

Il me suivit apres avoir ranger quelques affaires, retourné la pencarte de l'entrée et fermer la porte à clef. La difference de temperature et de luminosité entre l'intereur de la boutique et l'exterieur était tellement grande que j'en eu le souffle coupé l'espace d'un instant, tant l'air était étouffant. On marchait côte a côte et, plus on avancait, plus je recommencais à me sentir nerveuse. Je sentis sur moi le regard de Kyohei mais fit mine de ne pas le remarquer. De temps en temps un courant d'air frais passait par là et secouait nos cheveux. Puis, brisant le silence relatif nous entourant, Kyohei me dit quelquechose à laquelle je ne m'attendais pas :

- Pour en revenir à ce matin; je me suis inquiété quand j'ai vu que tu étais absente. Je veux pas qu'il t'arrive quelque chose, donc fait attention.

Il prit l'une de mes meches de cheveux, la regardant un petit instant, avec des yeux d'une douceur à ce damner, puis la lâcha. Je le regardais surprise et rougissante. J'en eu des frissons partout...encore....Mais enfin pourquoi je reagissais comme ca ?! J'eprouvais étrangement beaucoup de plaisir et de culpabilité en entendant ça. Je me surprit à sourire.

- Ah oui ? Tu étais si inquiet que ça ?

Il perdit son sourire et se remit à marcher, avec un air gêné. Et d'une voix mal assurée il lança :

- Je me demandais juste où tu étais, toi, l'enchanteresse d'armes. Sans toi la boutique ne fonctionne plus. Ne te fais pas de fausses idées...

Cette derniere phrase fut - ajoutée aux deux premières qui deja, étrangement, m'attristaient - comme un coup de poignard. J'en restais statufiée sur place. Mais je tentais de garder la face en essayant de sourire. Mais à quoi je m'attendais ?! J'étais en colère, en colère contre moi, mais esperais ne rien laisser paraître. Voyant que je ne le suivais plus, il revient vers moi, avec un air coupable et, d'une petite voix, me dit :

- Excu... Tu viens ?

Il avait l'air de tellement s'en vouloir ! J'en eu un espoire inexpliqué que ce qu'il avait dit précédement ne correspondait pas à ses pensées. Et sans comprendre pourquoi cela me rassurait. Il se retourna et envoya valser d'un coup de pied un cailloux à plusieurs mêtres. Bon sang, je ne supportais pas de le voir être aussi mal ! Visiblement je tenais à lui plus que ce que je m'étais imaginé. Je ne fis donc aucune remarque sur son lancé de cailloux, et lui souris, esperant alléger l'atmosphere :

- Oui j'arrive, dis-je en le rejoignant. Mais tu sais, même sans mes pouvoirs la boutique peut toujours fonctionner. Ca ne serait qu'une simple boutique d'arme, mais elle tournerait toujours. Et toi aussi tu es très important dans notre affaire. Apres tout, sans armes, je ne peut rien faire.

Puis, pendant le trajet, je ne cessais de me repasser la scène, tentant de comprendre ce qu'il s'était passé exactement. Et de temps en temps je jettais un regard vers lui, esperant le voir sourire...

Il eut un lèger et bref sourire qui ne revint pas, et ne reviendrait pas avant longtemps...:
Une odeur de brulé nous arrivait de face, et, la sentant, Kyohei se precipita en avant, et, à ce moment-là je vis vers quoi il se dirigait : Sa maison, ou plutôt, ce qu'il en restait...
Je le suivit au pas de course moi aussi, stupefaite par ce que je voyait devant moi. Des ruines. C'était tout ce qu'il restait de sa maison, un endroit si gaie, chaleureux, où il faisait bon d'y vivre, plein de vie et de joie...
Le suivant de près je fus à coté de lui quand il prit le corps inerte de sa soeur dans les bras. Mon dieu ! Je fermais les yeux quelques brèves secondes, attistée. Je ne savait pas quoi faire. J'entendis Kyohei pleurer, et retenue mes propres larmes. Ce n'etait pas mon deuil. Je voulais tellement pouvoir l'aider, le reconforter, mais ne savais pas comment. Ce n'etait pas juste. Il ne meritait pas ca. Lui et sa famille étaient des gens tellement bons !
Il reposa avec une grande delicatesse sa soeur sur le sol. Puis il se releva et chercha dans les debris les autres membres de sa famille, devinais-je. Je me mis à chercher de mon coté moi aussi, en vain. Quand je l'entendis arrêter de chercher, je compris qu'il les avait trouvés. Je le rejoignis, et le vis tenant une lettre au-dessus des cadavres de ses parents. Je me rapprochait de lui, et devant un tel spectacle, ne pue retenir une larme ou deux. Je lus par-dessus son épaule le contenu de la lettre :

"Vous qui trouverez cette Maison, ces Morts, ces Ruines.
Il nous a trahit,
Cet Homme dans le lit,
Cet Humain que vous avez acceptez.
Nous devions nous venger.
Les Humains."

Horrifiée, je ne pu imaginée ce qu'il devait ressentir, mais je voulais qu'il sache que j'etais là pour lui. Dans un geste qui se voulait reconfortant je me risquais donc à poser ma main sur son épaule...

Face à mon geste il se retourna apres avoir mis la lettre dans sa poche, et, le regard sans vie, me pris dans ses bras. Je le serrais donc aussi contre moi, esperant lui apporter ainsi un peu de reconfort. Nous restâmes ainsi plusieurs minutes, puis, il me prit la main et m'entraina en dehors de la maison. Il etait au aguêt, avec un air protecteur envers moi à sa façon de m'entrainer avec lui. Une fois dehors il m'enlaca de nouveau et dit, les yeux rougis et plein de larmes :

- T-tu es tout ce qu'il me reste... M-m'abandonne pas... Je t-t'en sup-plie...

Le voir ainsi me fit d'autant plus monter les larmes aux yeux, et, plongeant mon regard dans le sien, lui déclarais avec conviction, honêteté et douceur :

- Jamais, au grand jamais, je ne t'abandonnerais, et je serais toujours là pour toi, tu entends ? Je te le jure, te le promet, et t'en fais le serment.

Je le serrais alors contre moi, posais ma main sur sa tête, lui caressant les cheveux, et lui caressais le dos de mon autre main, tantant par ce biais de le reconforter et de prouver mes paroles.
Comment aurais-je pue l'abandonner ? D'autant que cela aurait été d'une cruauté extrême que de l'abandonner maintenant ! Qu'il puisse lui arriver une chose aussi horrible me fendais le coeur. Je ressentais sa peine presque comme s'il s'agissait de la mienne, et esperais, profondement, de tout mon être, que je puisse être capable d'attenuer un tant soit peu sa douleur...

Mes paroles réussirent à le faire, un peu sourire, ce qui me réchauffa le cœur. Il me prit de nouveau dans ses bras. Et quand il me relâcha, je me rendis compte que j’étais bien, me sentais mieux que nul part ailleurs, dans ses bras. Sans lâcher ma main, qu'il gardait près de lui, il se remit à marcher et, avec difficulté, dit :

- Viens... On...On va manger...

J'aquiaissais d'un mouvement de tête, et lui pressais la main. Qu'il puisse vouloir qu'on aille manger après ça pouvait paraitre étrange mais je le comprenais : Il cherchait à fuir cette réalité, cet affreux événement, en passant par un usage quotidien, rassurant, qui pourrait lui permettre de simuler que rien n'était arrivé. C'était sa façon première d'encaisser le choc. Nous marchions dans les rues de la ville, main dans la main. Et dire que la journée avait si bien commencée ! Je sentais dans toute la tension qui l'habitait qu'il avait peur, et, à en juger par sa façon de tenir ma main dans la sienne, il semblait avoir peur que je le quitte, malgré ma promesse. Mais c'était tout à fait compréhensible. Là il prit une grande inspiration, pour dire une chose à laquelle je ne m'attendais absolument pas... :

- Je t'aime...

Mon cœur battais la chamade, et je devais être plus rouge que jamais. Un courant passa dans tout mon corps à ces mots. Et aussi au sens propre : j'avais inconsciemment libéré de l’énergie électrique, rendant l'air qui nous entourait, eh bien..., électrique. Mes cheveux se soulevèrent, statiques. Mais j'aurais pue l’électrocuter que, s'il ne réagissait pas, je ne m'en serais pas rendu compte. J'avais mes yeux plongés dans les siens, et restais ainsi un bon moment avant de réussir à réagir, tant mes pensés se bousculaient. Mais je compris quelle était réellement la nature de mes sentiments pour lui, chose que j'avais longtemps mal interprétée, voir peut-être même repoussée. Mais c’était pourtant la pur, simple, totale et inchangeable vérité. Je me mis donc à lui sourire, et lui répondis :

- Je t'aime aussi Kyohei...

Mais, trop tard, je réalisais que je faisais peut-être une erreur en le lui avouant. Après tout, il n'était pas dans son état normal, en état de choc, il aurait très bien pu dire cela en pensant que c'était la vérité, sans qu'elle le soit vraiment, ou, la dire sans vraiment le penser, pour être sur que je reste près de lui...

Il me pris dans ses bras et déposa un doux baiser sur mes lèvres. Je fus surprise de ne pas l'avoir électrocuté sur place tant cela eut de l'effet sur moi ! Ce fus comme une explosion qui se propageait dans tout mon corps en partant de tous les contacts physiques que j'avais avec lui à ce moment là : Ses bras fort, musclés, protecteurs, doux ; ses lèvres, chaudes, tendres, lisses, sucrés...Je frissonnais, un courant d’énergie déferlant en moi, chaude et électrisante. J'aurais voulue rester ainsi plus longtemps encore, mais, trop tôt à mon gout, il rompu ce contact intime et délicieux. Il me pris une fois encore dans ses bras, puis, pour - et à mon grand contentement - ne pas rompre tout contact physique entre nous, il pris ma main dans la sienne et m'entraina dans un petit restaurant, non loin d'ici alors que mon cœur battait plus vite qu'un cheval au triple galop...
Il me tint la porte, toujours aussi galant, et parla avec une femme que je devinais être la propriétaire de cet établissement, qui nous mena à une table séparée des autres, pour plus d'intimité. Nous nous assîmes donc et on nous apporta les menus.

- Que veux-tu manger...Hm...?

Une gêne s'installa alors entre nous. Il se plongea dans la lecture du menu, tandis que les différentes chose qu'il avait hésité à dire flottaient entre nous. Je savais pourquoi il n'avait pas réellement finis sa phrase, et ne savais pas plus que lui comment la combler. Je parcouru rapidement la carte et lui répondis, rouge :

-Heu...La salade Equilonisienne...

Je repensais à tout ce qu'il venait de se passer, en une suite improbable, une accumulation d’évènements aux effets émotionnels extrêmes et opposés. Et si je me fourvoyais ? Et s'il ne ressentait pas réellement ce qu'il avait dit éprouver pour moi ? Et si c'était bel et bien le cas, qu'adviendrait-il ? Que sommes nous à présent, et que faire par rapport à sa famille ? Je plongeais dans mes pensées retournant la situation dans tous les sens encore et encore...
Je lui jettais des regards que j'esperais discrets, inquiète qu'il puisse se mettre à craquer. Après tout, la réalité n'allait sûrement pas tarder à le rattraper...

Ma commande sembla beaucoup l'amuser, et je ne compris pas immédiatement pourquoi.
Puis il me lança un regard tendre de ses yeux dorés perçants. J'en fut gênée de plaisir. Et quand il se pencha vers moi pour m'embrasser encore, mon cœur se mit à battre de plus en plus vite, montant mon sang aux joues. Décidément je n’étais pas prête à retrouver ma couleur normal s'il continuait ainsi...
Son baiser eut beau être bref, il eut tout de même beaucoup d'effet sur moi. Encore. Tout cela était tellement nouveau et étrange pour moi !
On vint prendre nos commandes, et je compris ce qu'il l'avait amusé plus tôt : le plat qu'il avait choisit était bien plus consistant que le mien, rendant ce dernier assez ridicule.
Puis, me souriant toujours avec cette même tendresse qui me faisait craquer, il me dit, timidement, et tellement doucement que sans mes sens que lycan je n'aurait peut-être pas pu le comprendre :

- Hmm... Lalin... Je... Tu veux être ma copine...?

Bon sang ! Il était tellement mignon !

- Crois-tu que je t'aurais laisser m'embrasser si ce n’était pas le cas ? lui demandais-je avec un sourire amusée et indulgente. Évidemment que je le veux.

Je lui adressais un sourire franc et me surpris à lui prendre la main sur la table...

Je sentis son plaisir quand je lui répondit, et le sourire qu'il m’adressa me fit une fois de plus rougir. Je lui rendit son sourire, prise par les émotions que j'avais longtemps freinées, nouvelles et tellement plaisante.. Le regard et le sourire tendres qu'il avait à mon encontre devinrent amusés quand on vint nous servir. J'en rougis d'autant plus. Ben quoi , je suis une fille et je l'assume ! D'autant que le spectacle auquel on avait assisté précédemment n'aidait pas à avoir un grand appétit...
Je guêtais le moment où, assurément, il craquerait. Il ne pourrait pas définitivement fuir ce qu'il venait de se passer, aussi terrible que ce soit, et bien que j'aurais tout donné pour qu'il puisse ne pas en souffrir...
Il se jeta sur sa viande rouge, mais très vite, il laissa son plat de côté. Peut-être était-il rattrapé par les événements...
Pourtant il ne semblait pas aussi chamboulé que ce que je pensais, comme si - du moins je l’espérais - ma présence, ou le fait d'être entouré de gens, l'apaisait quelque peu. Je due lâcher sa main pour consommer ma commande. Je me mis donc à manger ma salade, avec peu d’appétit, pour qu'elle n'est pas été commandée pour rien. Je sentais son regard sur moi et en éprouvais un certain plaisir que je ne m'avouais pas.
Mais je sentais qu'il était mal, alors je repoussais mon plat sur le côté et lui lançais, après avoir reprit sa main dans la mienne :

-Tu veux que l'on aille ailleurs...?