Un sauvetage mouvementé... (PV : Lycaon Lupin) FINI

Malgré le bracelet de Latona, Lycaon ne put que succomber sous le joug de la Lune. Sa transformation, violente. Tout son être criait aux supplices. Tôt dans la soirée, il était parti dans le cimetière, loin des regards indiscrets. Les serviteurs du château avaient longuement insisté sur le fait que le bâtiment possédait tous les moyens nécessaires aux bons déroulements d’une pleine lune mal contrôlée. Seulement, le monarque n’acceptait pas sa condition. Pas entièrement. Alors il préférait rester seul, à tenter de dominer sa puissance. Il était fatigué de lutter, fatigué de se voir dans le miroir en pensant qu’il n’était plus entièrement humain. Souvent il se rappelait sa vie parmi les hommes. Et alors il se rappelait la cruauté qu’il avait ressentie jusqu’aux tréfonds de son âme. Il se sentait comme un fantôme. Un fantôme perdu entre deux mondes. Les lycans qui tentèrent en vain de l’aider se contait sur les feuilles d’un chêne. Mais sa renaissance l’avait rendu triste et mélancolique. Alors sans étonnement il se transforma en une bête sanguinaire. Le loup en lui était indompté.
Toute la nuit il avait erré dans le cimetière. Une odeur. Une délicieuse odeur de sang. Il poussa un hurlement et accouru à la source. Et là il vit un ange. Un ange, cela ne pouvait être que cela. La partie intacte de son humanité eu un coup de fouet et reprit le dessus. La transformation fut étonnamment douce et agréable. Son cœur qui battait d’habitude par le stress, battait cette fois-ci au rythme… de l’amour. Mais cette apparition divine était blessée, et cela le faisait souffrir. Alors en bon gentleman il s’approcha. Ses vêtements avaient pâtis de la transformation, mais étant faits dans un tissu spécial, ils avaient résisté. Il se présenta donc dans une tenue à peu près convenable.

-Vous semblez bien embêtée Mylady. Puis-je vous offrir mon aide ? Je me présente :
Lycaon Lupin, Roi de ces terres.

Il avait dit cela d’un ton aimable, sans animosité. Il se sentait changé, transporté. Qui était-elle pour avoir dompter l’animal qui sommeillait en lui ? Bien qu’il n’ait jamais été attiré par aucune femme, se jugeant trop dangereux pour qui que ce soit, il sentait qu’il devait tenter sa chance auprès de cette merveille.

Le geste partit tout seul. Il n'avait pus réfléchir un seul instant. La détresse de cette merveilleuse créature, elle qui avait réussi à dompter le loup en lui, lui parut insupportable. Mais, l'annonce de son nom jeta un grand froid sur lui. Elle était déjà mariée. Tout ses espoirs tombèrent à l'eau. Alors il se mit à sangloter avec Eôs, sa bien aimée. Non pas d'amour, ni de tristesse, mais de toutes ces tensions qui s'accumulaient dans son coeur. Il avait enfin trouvé le remède à son mal, mais son remède était inaccessible... Toutefois il devait lui en parler:

-Eôs... je dois vous avouer que je peux être dangereux pour vous. En effet, je ... ne contrôle pas très bien mes transformations. Mais quand je vous ai vu, j'ai tout de suite su que vous étiez ma promise, mon miracle à moi. Grâce à vous je sens que tout va bien. Je n'ai plus peur. Je vous aime. Quittez votre mari, épousez-moi !
Bien sûr, il n'avait pas mesuré la gravité de ses paroles. Mais cette sensation nouvelle qu'est l'amour, était comme la lune. Puissante et mystérieuse.

La situation était problématique. Lycaon eut tout juste le temps de rattraper la reine avant qu'elle ne s'effondre sur le sol. Son phénix braillait à tout va, mais le lycan ne comprenait pas un traître mot. Une somptueuse lumière se mit à briller du bracelet de Latona. Une lueur douce et chaleureuse. La lumière commença peut à peut à prendre forme humaine. De cette apparition, naquit l'esprit de Latona. Elle fut la première Lycan de l'histoire. La mère de Lycao et de tout les lycans. Sur le moment, Lycaon resta bouche bée, ne sachant que dire. Latona brisa alors le silence:

-Ainsi, voici donc l'actuel monarque de mes descendants. Comment t'appelles-tu ?
-Ly..Lycaon Lupin,bredouilla-t-il.
-Et bien Lycaon, as-tu peur de moi ? Crois-tu que je ferais du mal à mes chers enfants ?

Instinctivement, il regarda Eôs dans ses bras. La divinité aussi.

-Alors voila l'objet de mon appel...
-Que...Quoi ?
-Thalal ne t'as donc pas expliquer l'utilité de se bracelet ?
-...
-Ce silence est éloquent. Soit. Je te passerais les détails. Tu es amoureux pour la première fois. Et en cela, c'est très honorable. Mais cet amour ne t’appartiens désormais plus. La Lune t'offre le don précieux de la transformation à volonté comme moi jadis. Mais pour cela tu devras l'oublier. Oublier tous ses sentiments si forts. Ton premier amour ne t'es pas destiné.
-Mais...Mais...
-Ainsi soit-il. La volonté de la Lune a rendus son jugement.

Il eut alors une véritable tempête de lumière. Il senti qu'ue partie de lui s'arracher, comme s'il subissait une nouvelle fois une transformation...
Il ouvrit les yeux. Il ne s'était pas rendu compte qu'il avait défailli. Il ne s'avait pas combien de temps exactement, mais suffisamment pour qu'Hasrat vienne lui tambouriner le crâne à coup de bec. Et là il le senti. Cet animal sauvage en lui. Il n'y était plus. Il se sentait plein, entier. Sans comprendre comment, il se transforma en loup-garou. Pas de douleurs. S'il n'était pas préoccupé par l'état de Eôs et l'inconnu qu'elle avait mit tant d'effort à ramener, Il aurait sauté de joie !
Ni une ni deux, il chargea les deux inconscients sur son dos et fonça droit vers le village le plus proche. On lui apporta immédiatement de quoi soigner les deux blessés. Et puis le trou noir. Il avait une nouvelle fois sombré dans l'inconscience, empli de rêve étranges. Cette fois, il se trouvait dans un lit. Et ses deux compères aussi...

Je me réveilla la première... J'étais courbaturée d'absolument partout, mon dos me faisait atrocement souffrir et ma tête était si lourde que pour me redresser je dus la soulever d'une main, main que je garda sur mon front car cet effort avait provoqué une terrible migraine.
Malgré tout je ne me préoccupai pas plus que cela de mon état, ce n'était que passager, et les médecins du royaume me remettrais sur pied. Les blessures de Demosthène elles, étaient internes, ces lésions étaient si profondes que même avec l'aide de mon phoenix, il n'avait toujours pas ouvert les yeux.
J'observai la pièce alentour, il y avait trois lits et celui sur ma gauche contenait le roi Lycaon qui, le visage paisible, dormait à poings fermés.
Celui sur ma droite était évidement occupé par Demosthène.
Hasrat lui, était perché au pied de mon lit et, heureux de me voir vivante, il se mit à piailler comme un fou et à battre des ailes vigoureusement. Il s'envola jusqu'à moi et nicha sa petite tête au creux de mon cou.
Notre connexion était si étroite que je ressentais toutes ses émotions comme si elles étaient les miennes, je me mis ainsi à pleurer (oui encore, je suis très émotive), et je lui procurais milles caresses réconfortantes autant pour lui que pour moi.
C'est à ce moment que la maîtresse de maison déboula dans la pièce.

- Ah ! J'avais bien cru entendre du bruit ! Mademoiselle, vous avez de la chance d'être encore en vie, si c'est notre souverain qui vous a sauvé c'est que vous devez avoir de l'importance, me dit-elle chaleureusement.

Alors comme cela elle ne savait rien de mon identité... Je préférai garder l'anonymat, aussi me contentais-je de lui adresser un magnifique sourire.
Puis sans que je ne puisse objecter quoi que ce soit elle me fourra dans les mains une tasse remplie d'un liquide fumant et m'ordonna de boire.

-Qu'est ce que c'est ? la questionnais-je. L'aspect bleuâtre et la fumée que dégageait la boisson ne m'inspirais guère...
-C'est un remède de ma préparation, goûtez! Vous verrez ce n'est pas si affreux !

Mes réticences ne lui échappèrent pas, cependant pour ne pas l'offusquer et comme elle nous avait tout de même accueillis chez elle, je pris une première gorgée...
Le goût étonnement sucré m'étonna et je bus avidement le reste de l'infusion, ce qui provoqua chez la maîtresse de maison un rire tonitruant. Cette femme avait décidément du caractère !
Cet éclat de rire fit sursauter Lycaon, qui maintenant était parfaitement réveillé.
Je le regardai d'abord amusée, puis les souvenirs de la veille me revenant, le rouge me monta aux joues. J'espérai que mon refus n'altérerait en rien notre relation, aussi nouvelle qu'elle soit, car je le considérais comme mon sauveur et un allié précieux.
J'attendis qu'il prenne la parole...

Le rire sonore de la maîtresse de maison réveilla en sursaut Lycaon. Il se réveilla d'une nuit réparatrice. La première depuis très longtemps. Elles était toujours tourmentées par la fureur du monstre qui sommeillait en lui. Mais à présent, il se sentait plus entier et plus intègre que jamais. Leur salvatrice s'empourpra et fit une révérence. Il lui demanda alors poliment de les laissés seuls. Elle s'exécuta sur-le-champ. Il se tourna alors vers Eôs. Et n'eut aucune réactions devant le rouge qui lui montait au rouge. Certes il se souvenait de la veille, mais comme un film muet. Il se souvenait bien de la scène, des émotions ressentis. Mais là, plus rien. Comme si elle n'avaient jamais existé. Il se dit alors: "Alors, cette apparition a vraiment effacer mes sentiments envers elle." Maintenant qu'il en était sûr, il décida de lui en faire part:

-Bonjour. Comment allez vous chère voisine ? Pour ce qui s'est passé hier soir, pourrions-nous faire comme si rien ne s'était passé ? Je sais que cela peut paraître étrange, mais je ne ressent plus rien pour vous. Peut-être est-ce dû à la lune si puissante ? Un état de folie passager ? Je ne saurais dire...

Il lui avait menti. Inconsciemment. Au fond de lui, il voulait gardé cet évènement secret. Il avait encore beaucoup de questions...

-Bonjour. Comment allez vous chère voisine ? Pour ce qui s'est passé hier soir, pourrions-nous faire comme si rien ne s'était passé ? Je sais que cela peut paraître étrange, mais je ne ressent plus rien pour vous. Peut-être est-ce dû à la lune si puissante ? Un état de folie passager ? Je ne saurais dire...

Alors là, je ne m'y attendais pas du tout. Certes cela m'arrangeais, mais j'avais tout de même l'impression de me manger une énorme claque dans la figure.
Je détourna le regard et observa le paysage par la fenêtre. Cela me détendis... un peu.
Penser à vhan, penser à vhan. Mon coeur s'emplit d'une douce chaleur, il me manquait terriblement.
Je me tourna vers Lycaon, un sourire franc au lèvre :

- C'est déjà oublié. Et je vous suis extrêmement reconnaissante pour tout ce que vous avez fait pour moi. Votre peuple également, je les trouve absolument charmant ! J'aurais aimé tisser des liens plus étroits avec votre royaume bien avant cette mésaventure... Mais il n'est jamais trop tard ! Que diriez vous de me raccompagner chez moi? A vrai dire, c'est aussi la première fois que je sors d'Anamruh et j'ai peur de me perdre en chemin, lui dis-je dans un demi-sourire.

J'espérai que ses obligations royales pouvaient attendre et qu'il pourrait se libérer pour rencontrer Vhan de nouveau. Cela pouvait aussi se voir comme une visite diplomatique ! Mais en secret, je voulais que l'on fasse la route ensemble pour apprendre à mieux nous connaître...

La réponse de la reine apaisa Lycaon. Cela aurait créer tant de problèmes diplomatiques avec Vhan... Il lui répondit alors avec un charmant sourire:

-Et bien ma foi, cela paraît être une bonne idée. Nous pourrions en effet faire plus ample connaissance. Cela tombe bien en même temps. Je me devais de le remercier personnellement d'avoir secouru les lycans qui étaient retenus prisonnier dans un de votre village. Nous sommes partis sur de très mauvaise bases et je tiens à rectifier le tir.

Ils commencèrent alors à partir. Il prit le soin de confier le père de la jeune femmes aux bons soins de leur hôte. Celle-ci accepta avec honneur de s'occuper d'une personne si importante pour son roi. Quand il le pourrait, il séjournerait dans le château du monarque. C'était un temps idéal pour voyager. Ni trop ni trop froid. Quelques paresseux nuages rafraîchissaient le paysage de leurs ombres. Les deux monarques chevauchaient incognitos sur des cheveux empruntés à des paysans. Ils discutaient d'égale à égale. Chacun racontant un petit morceau de sa vie et attendait la suite de l'autre. Lycaon appréciait la compagnie de cette amour envolé. Il se disait que Vhan devait être une personne comblé. Le temps passa et ils arrivèrent enfin en vue du palais des animaux. Une nouvelle rencontre allait bientôt avoir lieu avec le monarque félin. Mais cette fois-ci, elle serait un peu plus chaleureuse.

RP CLOS (suite de l'histoire dans le prochain rp entre Vhan et Lycaon lupin)